[Témoignage] « J’ai conduit ma thèse chez Naval Group… et j’y suis restée ! »

04 juin 2024 Systèmes Propulsion Ressources humaines Actualité

Naval Group est engagé dans une cinquantaine de thèses de doctorat, en France et à l’international (voir notre article ici). Concrètement, comment se déroule la conduite d’une thèse chez Naval Group ? Comment le doctorant et son encadrant collaborent au quotidien ? Explication par l’exemple avec Marie-Océane, doctorante en calculs thermohydrauliques et essais, et son encadrant Vincent, ingénieur calculs à la direction Systèmes, Équipements et Propulsion (SEP).

Marie-Océane, sur quoi porte votre thèse ?

Marie-Océane : Elle traite de l’étude du condenseur, un composant de l’appareil propulsif. L’un des objectifs est de développer un modèle de calcul pour modéliser des scenarii de comportements du composant selon certaines circonstances. Un autre est de qualifier ce modèle sur un banc d’essai que nous avons conçu pour comparer résultats numériques et expérimentaux. 

 

À quel besoin de Naval Group répond-elle ?

Vincent : Le condenseur est régi par des phénomènes physiques complexes qu’aucun code de calcul ne décrit correctement. Il n’existe pas non plus d’essai représentatif de ces phénomènes, en particulier lorsque le condenseur est soumis à des situations extrêmes ou à des avaries. Différents services de Naval Group s’intéressent à cette problématique sans avoir réalisé un modèle aussi complet que celui de Marie-Océane. Il permettra de dimensionner correctement les organes autour du condenseur et de le sécuriser. Nous n’avions pas le temps de mener en profondeur une telle étude. D’où l’intérêt de la confier à une doctorante.

 

Quels sont les avantages à mener une thèse chez Naval Group ?

Vincent : Faire une thèse appliquée sur un sujet concret, dans un cadre industriel, comme le permet la thèse CIFRE*, est un beau challenge ! En comparaison d’une thèse universitaire où le doctorant est souvent livré à lui-même, je mets un point d’honneur à ne jamais le ou la laisser seul. 

Marie-Océane : Je trouve que c’est une chance de voir les deux aspects – très différents – du rôle d’ingénieure, en entreprise et en laboratoire**. On acquiert également de l’expérience à évoluer en entreprise. On est inclus dans son fonctionnement et on interagit en permanence avec d’autres services, notamment pour comprendre le besoin originel. L’avantage financier est important aussi : je suis rémunérée comme un ingénieur débutant. 

Quels résultats avez-vous obtenus ? Et quelles sont les perspectives ?

Marie-Océane : Dans l’ensemble, nous avons réussi à remplir nos objectifs. On a pu observer une bonne cohérence entre les résultats du modèle numérique et les résultats expérimentaux. L’ambition de 2024 est d’industrialiser cette méthode en poursuivant les validations d’essais pour, in fine, propager le code de calcul au sein du site Naval Group de Nantes-Indret. 

 

Marie-Océane a été embauchée et va donc continuer à travailler sur ce sujet, parmi d’autres.

 

* CIFRE : Convention industrielle de formation par la recherche

** L’Institut Pprime est une unité propre de recherche du CNRS, en partenariat avec l’ISAE-ENSMA et l’Université de Poitiers.